La Clinique du sommeil Beaulieu poursuit sa croissance
La Clinique du sommeil Beaulieu a le vent en poupe. Pour se donner les moyens de ses ambitions, elle déménage ses pénates dans un environnement beaucoup plus vaste et mieux adapté à ses besoins et sa croissance.
Depuis le début octobre, l’entreprise spécialisée dans les troubles du sommeil loge au 1656, boulevard Laflèche. En un peu plus de cinq ans d’existence à Baie-Comeau, la clinique propriété de Stéphanie Beaulieu, inhalothérapeute, procède à une deuxième expansion. Contrairement au premier agrandissement réalisé il y a trois ans, la femme d’affaires n’a pas eu d’autre choix que de se trouver un nouveau toit cette fois-ci.
Ses locaux comptent désormais six salles de consultation, comparativement à une seule dans ses anciens du Centre de médecine familiale de l’avenue Damase-Potvin. « Je n’étais pas capable de bien service ma clientèle », reconnaît Stéphanie Beaulieu.
Le choix du nouvel emplacement est également très stratégique puisqu’une clinique dentaire offrant le service d’orthèse d’avancement mandibulaire se trouve dans le même édifice.
Stéphanie Beaulieu explique que le recours à cette orthèse constitue la deuxième option de traitement de l’apnée du sommeil, la première étant le CPAP. Cet appareil connu par son acronyme anglophone pousse de l’air afin de maintenir ouverte la trachée des personnes atteintes.
Croissance exponentielle
Depuis son ouverture en avril 2015, la Clinique du sommeil Beaulieu a connu une croissance exponentielle. À force de détermination et de travail acharné pour percer le marché, Stéphanie Beaulieu a fait grandir son entreprise de belle façon.
« Moi, ces cinq dernières années, j’ai travaillé autant de jour que de soir. J’ai vraiment travaillé fort et ça a porté ses fruits », précise celle qui a été seule en poste pendant deux ans, hormis une comptable qui y travaillait une journée par semaine. Aujourd’hui, elle est entourée par quatre employées, deux infirmières, une assistante technique et une adjointe.
Elle prévoit embaucher bientôt une inhalothérapeute et poursuit des démarches en vue de l’arrivée d’un infirmier de Belgique spécialisé en somnologie. Il pourrait émigrer en février 2021. « Je serais vraiment contente de l’accueillir. Il a déjà son permis (de pratique) pour le mois de janvier. C’est lui qui m’a contactée. Il veut venir au Canada, car il dit qu’on est les plus spécialisés en sommeil. »
« On a besoin d’un scoreur. Le scoreur, c’est la personne après les tests qui va identifier les événements respiratoires pour que le pneumologue fasse les interprétations finales », explique Stéphanie Beaulieu. Actuellement, elle fait affaire avec des professionnels de l’extérieur de la région, mais si le projet se concrétise, sa clinique serait la seule sur la Côte-Nord à offrir ce service.
Un trouble répandu
L’apnée du sommeil a été longtemps sous-diagnostiquée, même s’il s’agit d’un trouble répandu. « Avant, les cas asymptomatiques n’étaient pas diagnostiqués », raconte l’inhalothérapeute. En 2014, 90 % des personnes touchées ignoraient leur état.
Pourtant, le traitement de l’apnée du sommeil permet d’agir sur une multitude de problèmes, comme les maladies cardiaques et la dépression. D’ailleurs, de plus en plus de médecins recommandent la Clinique du sommeil Beaulieu à leurs patients souffrant de dépression afin de s’assurer que la cause n’est pas en lien avec l’apnée.
Les diagnostics surviennent chez des gens de plus en plus jeunes, même dans la trentaine. « C’est comme si on était plus à l’écoute de nous-mêmes », reconnaît Stéphanie Beaulieu, en ajoutant que les bienfaits du traitement contre l’apnée du sommeil ratissent très large et peuvent même aller jusqu’à la bonne santé d’un couple. Le portrait type d’une personne atteinte d’apnée du sommeil est un homme de 30 à 60 ans ayant un indice de masse corporelle supérieur à 30 et un cou large et court, en plus d’être ronfleur et de faire des pauses respiratoires observées la nuit par l’entourage.
En guise de conclusion, la femme d’affaire rappelle que le sommeil est la troisième clé du triumvirat de la santé avec l’alimentation et l’activité physique.
Comments